La visite de Macron à Pékin s’est d’abord jouée sur un terrain brutal : celui des déséquilibres commerciaux et des tensions industrielles entre l’Europe et la Chine. Le président français a plaidé pour des règles plus soutenables, alertant sur le risque d’une spirale protectionniste, tout en cherchant à réduire un déficit que Paris juge politiquement intenable.
Sur le fond géopolitique, l’Élysée a voulu pousser une logique de “responsabilisation” : Ukraine, Gaza, stabilité globale. Le message fut ferme, mais la réalité diplomatique demeure complexe : Pékin ne semble pas disposé à bouger profondément ses lignes stratégiques, même si les deux pays ont réaffirmé leur volonté de coopération et de dialogue multilatéral.
Le voyage s’est aussi conclu par une série d’accords annoncés — dont un texte sur la coopération nucléaire civile, et des engagements dans des secteurs comme l’IA, l’énergie et des échanges scientifiques — sans qu’un grand “deal” industriel massif ne vienne écraser le récit. En parallèle, la Chine a ressorti l’arme douce de la relation bilatérale avec une nouvelle séquence de panda diplomacy, rappelant que le symbole peut parfois servir de baume… quand la friction économique reste entière.