Instabilité régionale:La CEDEAO sort les gros moyens »

Face à une vague de coups d’État et de tentatives de putschs dans plusieurs pays de la région, la CEDEAO a officiellement déclaré un état d’urgence pour toute l’Afrique de l’Ouest. Cette décision a été rendue publique à l’issue de la 55ᵉ session du Conseil de médiation et de sécurité de l’organisation, tenue à Abuja. 

Pourquoi maintenant ?

Ces dernières semaines, l’instabilité s’est accentuée : un coup d’État récent en Guinée-Bissau, une tentative de putsch au Bénin, des transitions politiques contestées, et une montée des menaces de groupes armés ou terroristes ont fragilisé la région. 

Pour la CEDEAO, ces événements sont le signe d’une crise profonde : « notre Communauté est face à un risque moyen-à-élevé général », a déclaré Omar Touray, président de la Commission. 

Ce que l’état d’urgence implique:

La CEDEAO prévoit une intensification de la coopération sécuritaire entre États membres  surveillance, partage de renseignements, interventions coordonnées si nécessaire. 

Dans certains cas comme au Bénin l’organisation n’hésite plus à déployer immédiatement sa force régionale pour aider les gouvernements en danger. 

L’objectif affiché : préserver l’ordre constitutionnel, empêcher les coups d’État et restaurer la stabilité, tout en promouvant le respect de la démocratie. 

Pourquoi c’est un tournant ?

Cette décision historique de la CEDEAO marque un virage fort pour la région. Elle reconnaît que la vague de coups  autrefois considérée comme ponctuelle  constitue désormais une crise structurelle menaçant la cohésion, la démocratie et la sécurité collectives.