Les relations économiques entre la France et l'Algérie sont-elles sur le point de connaître un tournant décisif ? C’est en tout cas la crainte qui agite actuellement les milieux d’affaires et les entreprises françaises opérant en Algérie. Selon des informations obtenues récemment, l’Association professionnelle des banques et des établissements financiers (Abef) aurait transmis aux banques locales une directive informelle visant à bloquer les opérations commerciales d’import et d’export entre les deux pays. Cette décision, bien qu’aucun document officiel ne l’appuie pour l’heure, suscite déjà la panique dans les secteurs concernés.
Cette directive aurait été communiquée verbalement, laissant place à une grande incertitude dans la communauté d'affaires française en Algérie. Bien qu'aucun document officiel ne confirme encore cette mesure, un compte-rendu non authentifié de la réunion circule déjà parmi les entreprises françaises, semant la confusion et l'inquiétude. Si cette mesure venait à être entérinée, elle pourrait entraîner une rupture des flux commerciaux entre la France et l’Algérie, un changement majeur pour les entreprises françaises qui y opèrent et un coup dur pour les échanges bilatéraux.
En toile de fond, les tensions géopolitiques entre la France, l’Algérie, et le Maroc s'intensifient. La décision de la France en juillet dernier de reconnaître la souveraineté du Maroc sur le Sahara occidental aurait exacerbé les relations déjà tendues avec Alger. Les observateurs craignent que cette nouvelle mesure de suspension des échanges ne soit qu'un début dans une série d’actions visant à réorienter les relations commerciales algériennes vers d’autres partenaires stratégiques. Les milieux d'affaires espèrent cependant que la diplomatie parviendra à apaiser la situation pour préserver les relations économiques essentielles entre les deux nations.