Le séjour des Lions Indomptables à Garoua, en prévision de leur confrontation avec la Namibie, a rapidement viré au cauchemar. Les problèmes organisationnels, loin de s'atténuer, se sont amplifiés, plongeant l'équipe nationale dans une crise sans précédent.
Dès leur arrivée à Garoua, les joueurs et les membres des deux staffs techniques, celui nommé par la FECAFOOT et celui désigné par le ministère des Sports, se sont retrouvés confrontés à une situation surréaliste : un manque flagrant de chambres à l'hôtel Ribadou. Cette pénurie a immédiatement mis à jour les profondes divisions au sein du football camerounais.
Les négociations pour l'attribution des chambres ont rapidement dégénéré, chacun des deux camps revendiquant ses droits. Cette situation a créé une atmosphère délétère au sein de la délégation, compromettant la préparation du match face à la Namibie.
Au-delà des problèmes logistiques, c'est l'unité de l'équipe qui est remise en question. La présence de deux staffs techniques, chacun défendant ses intérêts, crée une confusion et une instabilité qui ne peuvent que nuire à la performance des joueurs.
Le sélectionneur Marc Brys s'est exprimé publiquement pour exprimer son désarroi face à cette situation. Il a réaffirmé son souhait de travailler uniquement avec le staff qu'il a lui-même choisi, soulignant ainsi l'importance d'une cohésion d'équipe pour espérer obtenir des résultats positifs.
Ces incidents à répétition mettent en lumière les dysfonctionnements profonds qui minent le football camerounais. Les rivalités entre les différents acteurs, les questions de financement et les enjeux politiques pèsent lourdement sur le développement du sport roi au Cameroun.