Le Vatican entre dans une nouvelle ère. Ce jeudi 8 mai, les cardinaux réunis en conclave ont élu le cardinal Robert Francis Prevost comme 267e pape de l’histoire. Le religieux américain, âgé de 69 ans, a choisi le nom de Léon XIV, en hommage au pape Léon XIII, figure majeure de la doctrine sociale de l’Église. À peine élu, il est apparu au balcon de la basilique Saint-Pierre et a livré un message simple mais puissant : « Le mal ne gagnera pas. » Le premier pape américain de l’histoire a aussi appelé à « construire des ponts », dans un monde de plus en plus fracturé.
Son choix de nom n’est pas anodin. En s’inscrivant dans la continuité de Léon XIII, auteur de l’encyclique Rerum novarum (1891), Léon XIV semble vouloir redonner une place centrale à la justice sociale. Son prédécesseur du XIXe siècle dénonçait déjà l’exploitation des travailleurs et les excès du capitalisme. Dans un contexte mondial marqué par les inégalités, les conflits et une Église en crise, ce clin d’œil au « pape social » envoie un signal fort. Il affirme une volonté d’ancrer à nouveau l’Église dans la défense des plus vulnérables, loin des polémiques internes ou des replis identitaires.
Son élection a été saluée comme un moment d’unité. Le conclave n’a duré qu’une journée, preuve d’un large consensus autour de sa personne. « C’était comme si les planètes s’étaient alignées », a confié le cardinal Jean-Paul Vesco. Cette rapidité confirme que Léon XIV incarne un profil fédérateur, à même de résister aux tensions idéologiques, notamment celles venant de certains courants conservateurs américains. Avec son immense expérience religieuse et pastorale, il apparaît comme un chef spirituel prêt à affronter les défis contemporains, en réaffirmant les fondamentaux de l’Évangile : solidarité, paix et dignité humaine.