En janvier dernier, Hani al-Masdar, entraîneur olympique de football palestinien, a été tué par une frappe aérienne israélienne à Gaza. Pourtant, le CIO est resté silencieux, malgré son engagement déclaré à promouvoir la dignité humaine et à respecter des principes éthiques universels. Ce silence contraste fortement avec la réaction rapide du CIO à l'invasion de l'Ukraine par la Russie en 2022, qui a conduit à l'exclusion des athlètes russes des Jeux et à leur participation sous une bannière neutre, sans drapeau ni hymne national.
Cependant, lorsque le président du CIO, Thomas Bach, a été interrogé sur la possibilité d'imposer des sanctions similaires à Israël pour ses actions à Gaza, sa réponse a été un « non » catégorique. Les 87 athlètes israéliens participeront sous leur drapeau national, malgré les massacres et destructions perpétrés par l'armée israélienne, qui ont causé des dizaines de milliers de morts palestiniens et rasé des infrastructures sportives à Gaza.
Cette approche inéquitable a été dénoncée comme du racisme par Numan Kurtulmus, président de la Grande Assemblée nationale de Turquie, et comme archaïque par l'écrivaine franco-iranienne Marjane Satrapi. À moins d'un revirement, cette hiérarchie injuste éclatera au grand jour lors des Jeux Olympiques de Paris, ternissant les idéaux d'inclusion et d'égalité que l'événement est censé incarner.
Le président français, Emmanuel Macron, a tenté de justifier la participation d'Israël en affirmant que le pays avait été victime d'une attaque terroriste. Mais cette défense ne masque pas le double standard flagrant du CIO. En ne traitant pas les violations des droits humains de manière égale, le CIO trahit ses propres principes et sape la crédibilité des Jeux Olympiques en tant que célébration de la paix et de l'humanité.