La sentence est tombée comme un couperet. L’Olympique Lyonnais, monument du football français, est officiellement relégué en Ligue 2 par la DNCG, l’organe de contrôle financier du football professionnel. Une décision fracassante, que le club a immédiatement décidé de contester en appel. Mais au-delà de la procédure, une question brûle toutes les lèvres dans les rues de Lyon : « Textor, où est passé l'argent des gens ? ». Derrière cette interpellation brutale, le désarroi d’un peuple de supporters qui assiste, impuissant, à la lente descente aux enfers de son club.
John Textor, propriétaire américain et homme d’affaires à la tête d’Eagle Football, avait promis de redonner à l’OL sa grandeur. Il s'était même félicité de la vente de ses parts dans Crystal Palace et d'une injection massive de fonds propres. Pourtant, la DNCG n’a pas été convaincue. Selon ses conclusions, le club ne présente pas les garanties financières suffisantes pour évoluer en Ligue 1. Comment expliquer alors cette relégation si les finances sont saines ? Où sont passés les millions supposément injectés dans les caisses du club ? Les supporters, eux, n’ont plus de doutes : on leur a menti.
Mardi soir, les Bad Gones, principaux ultras du club, ont lancé un appel clair et sans détour : « Textor dehors ! » Dans un communiqué rageur, ils dénoncent un président incapable, un "supporter de Botafogo" déconnecté de la réalité lyonnaise, et exigent que les créanciers reprennent le contrôle. Mercredi matin, des banderoles exigeant son départ ont fleuri partout dans la ville. Les fans veulent que l’institution OL soit rendue à des mains capables, respectueuses de son histoire. Car pour eux, ce n’est pas qu’un club qui tombe : c’est une identité, une fierté, un patrimoine. Et le responsable est tout désigné. John Textor, où est passé l'argent des gens ?