Le Bénin traverse une période de forte tension politique après la tentative de coup d’État déjouée le 7 décembre 2025. Si le pouvoir a rapidement annoncé avoir repris le contrôle de la situation, l’enquête en cours révèle désormais des soupçons de soutiens extérieurs, notamment en provenance du Niger.
Selon des informations relayées par plusieurs sources diplomatiques et sécuritaires, des liens présumés entre les putschistes et des acteurs proches de la junte nigérienne sont à l’étude. Ces révélations, encore non confirmées officiellement, alimentent les inquiétudes sur une possible contagion de l’instabilité politique dans la sous-région ouest-africaine .
Les autorités béninoises affirment que plusieurs personnes ont été arrêtées dont le fils de l'ancien président de la République Yayi Boni et que les investigations se poursuivent pour identifier les commanditaires et les soutiens logistiques. Le principal suspect, un officier supérieur cité par la presse, serait toujours en fuite, tandis que l’armée reste en état d’alerte renforcée.
Cette affaire intervient dans un contexte régional déjà fragile, marqué par une succession de coups d’État au Sahel et par la récente décision de la CEDEAO de décréter un état d’urgence régional. Pour de nombreux observateurs, le cas béninois montre que même les pays jusque-là considérés comme stables ne sont plus à l’abri des secousses politiques.
Alors que le gouvernement appelle au calme et à l’unité nationale, cette tentative de putsch relance le débat sur la sécurité des institutions démocratiques en Afrique de l’Ouest et sur les nouvelles lignes de fracture géopolitiques dans la région .