La relégation de l’Olympique Lyonnais en Ligue 2, confirmée ce mardi 24 juin par la DNCG, a provoqué un séisme historique dans le paysage du football français. À la tête du club, John Textor, propriétaire américain, est accusé de tous les maux. Celui qui se voulait visionnaire, entre investissements exotiques et déclarations rassurantes, est aujourd’hui la cible des critiques les plus virulentes. Son incapacité à présenter les garanties financières exigées a conduit l’un des plus grands clubs français vers l’abîme. Les Bad Gones, groupe emblématique de supporters, réclament désormais sa démission immédiate. « Il n’a jamais été l’homme de la situation », affirment-ils sans détour.
Textor, également patron du Daring Brussels et du club brésilien Botafogo, s’est montré plus concerné par ses projets internationaux que par la stabilité de l’OL. Tandis que le navire lyonnais prenait l’eau, il s’affichait satisfait, voire détaché. Pourtant, les chiffres parlent d’eux-mêmes : une dette de 175 millions d’euros, une vente précipitée de Crystal Palace à 200 millions, et un transfert de Rayan Cherki à Manchester City pour 42,5 millions n’ont pas suffi à convaincre la DNCG. Dans une tentative de sauvetage, il a multiplié les déclarations de bonne foi, mais ses actes n’ont pas suivi. Pour les supporters, trop c’est trop. Des banderoles « Textor dehors ! » ont fleuri dans toute la ville, symbole d’un ras-le-bol généralisé.
L’Olympique Lyonnais va faire appel de la décision. Mais au-delà de la procédure, c’est la légitimité même de John Textor qui est remise en cause. Les supporters, trahis, réclament un changement radical. « Redonner les clefs du club à quelqu’un qui saura respecter notre institution », martèlent les Bad Gones. Car pour eux, l’OL n’est pas une entreprise comme les autres : c’est une passion, un héritage. Et aujourd’hui, cet héritage est bafoué. Lyon, relégué pour la première fois depuis 1989, paie le prix d’une gestion désastreuse. Si le club espère retrouver sa place, cela passera inévitablement par le départ d’un président devenu indésirable.