Lyon en état de choc. Mardi 24 juin 2025 restera gravé comme une nuit noire dans l’histoire de l’Olympique Lyonnais. L’annonce est tombée comme un couperet : la DNCG, gendarme financier du football français, a confirmé la relégation du club en Ligue 2 pour insuffisance de garanties. Malgré les promesses répétées de son propriétaire John Textor et la récente vente de Rayan Cherki à Manchester City, les efforts n’ont pas suffi. Le septuple champion de France est à terre, non pas sur le terrain, mais dans les bureaux. Une première historique pour un club qui, quelques semaines plus tôt encore, rêvait d’Europe.
Le choc est immense, la colère gronde. À la sortie de l’audition à Paris, John Textor affichait pourtant un optimisme désarmant, évoquant une « procédure satisfaisante » et rappelant la vente de ses parts dans Crystal Palace pour 200 millions d’euros. Mais la DNCG n’a pas été convaincue. La dette abyssale de 175 millions d’euros et les incertitudes sur la trésorerie ont eu raison de la stratégie défensive du clan lyonnais. L’appel est désormais l’ultime recours, mais l’institution est fragilisée, tant sportivement qu’économiquement. Les départs de cadres comme Lacazette, Cherki, Tagliafico, et bientôt Tolisso, laissent un vestiaire exsangue. Le projet Eagle Football vacille.
Dans les rues de Lyon, c’est l’incompréhension. Les supporters, encore abasourdis, oscillent entre larmes, cris de colère et résignation. « C’est un séisme, j’ai envie de pleurer », lance un fidèle du Virage Nord. La fracture entre le public et la direction américaine est désormais béante. Les banderoles de contestation, timides au printemps, laissent place à une indignation massive. Certains pointent le manque d’investissement émotionnel de John Textor, plus impliqué avec Botafogo, son autre club, engagé au Mondial des clubs. Alors que Lyon n’avait plus connu la Ligue 2 depuis 1989, le club doit maintenant reconstruire sur des ruines encore fumantes.