Éperviers du Togo : talent en cage, gestion en vrac

Près de vingt ans après le Mondial 2006, l’équipe nationale masculine peine à retrouver son lustre. Les Éperviers enchaînent campagnes décevantes et turbulences internes, symbole d’une gestion instable. Le départ de Paulo Duarte en 2024, sur fond de résultats décevants en qualifications, illustre ce manque de continuité.

Les problèmes ne datent pas d’hier : primes impayées, conditions de voyage précaires, conflits de gouvernance au sein de la Fédération togolaise de football, accusations de mauvaise gestion et de corruption… autant de plaies qui entament la motivation des joueurs et freinent tout projet durable.

Sur le plan sportif, le potentiel existe, notamment dans la diaspora, mais le manque d’académies solides et de politique de détection prive le pays d’un réservoir régulier de talents. Les expatriés, souvent laissés à l’écart, peinent à s’intégrer dans une stratégie claire.

Relancer les Éperviers passe donc par plus qu’un simple changement d’entraîneur : il faudra une fédération mieux gouvernée, un plan de formation ambitieux, et un suivi rigoureux des joueurs à l’étranger. Sans ce virage, le chant des Éperviers risque de rester un souvenir plutôt qu’une promesse.