En Afrique, la contestation ne se passe plus seulement dans la rue. De plus en plus, les réseaux sociaux sont devenus le vrai terrain de mobilisation. Facebook, X, TikTok ou WhatsApp servent aujourd’hui à dénoncer, organiser, informer et parfois même défier le pouvoir.
Ces derniers mois, on a vu des mouvements citoyens naître presque entièrement en ligne. Des hashtags deviennent viraux, des vidéos filmées au téléphone font le tour du continent en quelques heures, et des jeunes, souvent sans leaders officiels, imposent des débats nationaux. La parole s’est libérée, et elle circule vite.
Mais cette nouvelle force inquiète. Arrestations de blogueurs, coupures d’internet, lois sur la cybercriminalité : plusieurs gouvernements tentent de reprendre le contrôle de l’espace numérique. Pour eux, les réseaux sociaux sont devenus un risque politique réel.
Pour la jeunesse africaine, au contraire, le digital est parfois le dernier espace de liberté. Là où les institutions semblent fermées, la toile offre une voix. Le combat se fait désormais avec un smartphone, une connexion et du courage.
Une chose est sûre : l’Afrique d’aujourd’hui ne se raconte plus seulement dans les médias officiels, mais sur les écrans de ses citoyens