La France Insoumise (LFI) secoue une nouvelle fois la sphère politique en menaçant de lancer une procédure de destitution contre Emmanuel Macron. Cette initiative, annoncée dans une tribune publiée le 18 août, vise à contester ce que LFI qualifie de « coup de force institutionnel » de la part du président de la République.
Selon les « insoumis », le refus de Macron de nommer Lucie Castets, la candidate du Nouveau Front Populaire (NFP), au poste de Premier ministre, constitue un mépris flagrant du résultat des élections législatives anticipées de juillet, qui ont vu la gauche unie arriver en tête, sans toutefois atteindre la majorité absolue.
Cependant, cette manœuvre semble loin de faire l’unanimité, même au sein des forces de gauche. Marine Tondelier, la cheffe de file des écologistes, a résumé la situation en soulignant l’isolement de LFI dans cette démarche. En effet, le Parti Socialiste (PS) a également pris ses distances, refusant de soutenir une initiative jugée irréaliste compte tenu des rapports de force parlementaires.
Malgré ce rejet, Manuel Bompard, coordinateur de LFI, persiste et signe. Il maintient que la destitution de Macron reste « une possibilité crédible » et met en garde le président contre les conséquences de son refus de nommer Castets à Matignon. Sur RTL, il a rappelé que LFI est prête à utiliser « tous les moyens constitutionnels » pour mettre à exécution cette menace.