Le conflit au Soudan, initié en avril 2023 entre l’armée régulière (Soudan Armée (SAF)) et les milices paramilitaires du Forces de soutien rapide (RSF), continue de virer à la crise humanitaire sans fin. Plus de 13 millions de personnes déplacées, d’innombrables violations des droits humains et des zones entières laissées hors du contrôle des pouvoirs centraux en sont le triste bilan.
Pourquoi les EAU sont dans l’œil du cyclone
Le Soudan accuse les Émirats arabes unis d’avoir armé et soutenu la RSF, l’accusant même de « complicité de génocide » dans la région du Darfour contre la population masalit.
Le 6 mai 2025, la Cour internationale de Justice (CIJ) a rejeté la plainte soudanaise visant les EAU, estimant ne pas avoir compétence en l’espèce un revers diplomatique important pour Khartoum.
Plus récemment, en octobre 2025, les EAU ont appelé à un cesse-le-feu immédiat et à une transition civile au Soudan, tout en étant accusés par les autorités soudanaises d’avoir imposé un embargo informel sur l’or soudanais et d’avoir soutenu la RSF.
Le terrain reste chaotique
La bataille pour le contrôle de villes stratégiques comme Port Soudan sur la mer Rouge, l’intensification des attaques par drones, et la fragmentation du pays en zones de guerre quasi autonomes compliquent toute reprise politique ou humanitaire.
Le Soudan est désormais un terrain d’affrontements internes et de rivalités internationales. L’implication directe ou indirecte des Émirats arabes unis alimente la polarisation et nourrit les doutes sur la possibilité d’un règlement rapide. La suite repose désormais sur le rôle des acteurs régionaux, du Conseil de sécurité et de la société civile soudanaise.