Togo - Mandat d'arrêt contre Amah et Ayité : Le régime se lance dans une chasse aux sorcières

Le régime togolais a ordonné la mise sous mandat d’arrêt international de deux figures : le Commandant Olivier Amah, ancien gendarme, et Ferdinand Ayité, journaliste critique du gouvernement.

Au lendemain de la mise sous mandat de dépôt de Françoise Agba, veuve de l’homme d’affaire togolais décédé en exil, de son frère Cyrille Abalo et d’un cousin employé à domicile, le régime frappe de nouveau en lançant un mandat d’arrêt international contre l’ancien officier de gendarmerie, le Commandant Olivier Amah.

Cette décision s’inscrit dans une vague de répression et de paranoïa gouvernementale, alors que les accusations portent sur un complot contre la sûreté de l'État et le journaliste Ferdinand Ayité, qui vit en exil depuis un an.

Selon les autorités, ces deux hommes seraient les cerveaux d’une attaque terroriste qui a récemment secoué Kpekpakandi, dans le Nord du Togo, faisant une vingtaine de morts parmi les soldats.

Cependant, les accusations semblent relever plus de la fantaisie que de la réalité, avec des preuves tangibles faisant défaut.

Ferdinand Ayité, déjà sous le coup d’un mandat d’arrêt international suite à une condamnation dans une affaire opposant les ministres pasteurs Kodjo Adedze et Pius Agbetome, voit ainsi sa situation se détériorer davantage. Cette nouvelle accusation, aussi fantaisiste qu’elle puisse paraître, est un ajout dramatique à une saga judiciaire déjà complexe.