Le rideau est tombé sur une campagne éliminatoire décevante pour le Togo. En déplacement sur la pelouse du Soudan du Sud, les Éperviers n’ont pas su imposer leur statut et se sont contentés d’un nul vierge (0-0). Un résultat sans saveur, reflet d’une équipe en manque d’inspiration et de constance. Après la défaite à domicile face à la RD Congo (0-1), ce nouveau faux pas confirme les difficultés profondes d’un groupe qui peine à retrouver son identité et son ambition sur la scène africaine.
Huit petits points, une quatrième place et aucun moment fort à retenir : le bilan est amer. Les attentes étaient modestes, mais l’absence de progression technique et tactique saute aux yeux. Le Togo, autrefois redouté pour sa combativité, a semblé sans âme, sans plan de jeu clair et surtout sans ce supplément d’orgueil qui fait la différence à ce niveau. Pendant que d’autres nations africaines montent en puissance, les Éperviers semblent piétiner, incapables de transformer leurs talents individuels en force collective.
À l’heure du bilan, cette élimination sonne comme un avertissement. Le football togolais doit se réinventer s’il veut espérer retrouver sa place parmi les sélections compétitives du continent. Il faudra une reconstruction profonde — sportive, mentale et institutionnelle — pour que le Togo renoue avec la passion et la performance. Sans cela, les prochaines campagnes risquent de ressembler à celle-ci : une succession de regrets et de promesses non tenues.